Petite présentation de Kodi :
https://wiki.p2pfr.com/documentation/mediacenter/kodiLe site Torrentfreak relaie depuis un moment un paquet d'histoires au sujet de Kodi et des problèmes que rencontrent les gens qui développent ou utilisent Kodi comme un des éléments de leur business.
Il y a donc les entreprises qui proposent des boitiers IPTV (IP = Internet Protocol, télévision par internet), qui reçoivent des plaintes de la part des habituels ayant-droits spécialisés dans la chasse aux pirates.
Et, plus inquiétant, il y a aussi les mainteneurs de dépots Kodi, ou les développeurs d'Add-on, qui suivent le modèle du logiciel libre, ce qui complique la situation.
Dans le modèle du logiciel libre, le code source appartient à tout le monde. La responsabilité juridique et individuelle ne va pas de soi.
D'autre part, il s'agit de logiciel, donc de mathématiques appliquées. Celles et ceux qui écrivent des maths doivent ils/elles faire attention lorsqu'ils/elles écrivent des équations ?
Certains cas portés devant les tribunaux vont dans le sens de rendre responsables ces développeurs.
Exemple, cet article:
https://torrentfreak.com/kodi-addon-rep ... in-180811/Ici, le BREIN (Suède) souhaite contraindre le mainteneur du dépot XvBMC-NL au silence et à payer une amende de 2500€, pour avoir rendu service aux utilisateurs de Kodi en maintenant ce dépot d'add-ons, qui contenait les add-ons Convenant et IPTV Bonanza.
Poussées à l'absurde, ce type de décisions qui établissent une responsabilité du "technicien" pourrait rendre illégaux bien des logiciels. Si un logiciel est illégal car il permet d'accéder à une ressource protégée, alors Internet dans son entièreté et tous les logiciels qui s'y connectent (comme un bête navigateur web) sont illégaux.
Sur le plan théorique, ça ne tient donc pas la route. La justice cherche à faire la part des choses, présume de la culpabilité des revendeurs de solutions IPTV et des mainteneurs de dépots... et tout va pour le mieux ?
Difficile de se réjouir des pressions que subissent les personnes impliquées dans le développement de ces logiciels, qui font évoluer la technique par delà les intérêts économiques et permettent de nouveaux usages liés à l'accès à la culture (et au divertissement, l'argument «culture» a bon dos mais il faut aussi admettre que nous sommes nombreux à apprecier de pouvoir profiter des oeuvres et décompresser quand nos journées sont pénibles.)
Nous témoignons notre soutien aux développeurs qui ont pris les risques de nous sortir, au moins un temps, du modèle de la pure société de consommation où tout doit s'acheter sans exception.
Les problèmes juridiques affectant *un* développeur de logiciel libre sont des problèmes affectant la communauté dans son ensemble. Parfois des structures comme l'EFF ou la FSF apportent un soutien légal. Tout ce qui peut renforcer ce réseau est une bonne idée.
Édité le 15 août (reformulations).