Salut Lorent,
La Hadopi, ou l'organisme en charge de faire ces relevés, peut procèder de cette façon :
- ils choisissent un fichier torrent distribué publiquement (ou pas d'ailleurs) - ils s'y connectent. Donc ils savent ce qu'ils téléchargent, puisque ils ont eux-mêmes pris le torrent. - ils font les relevés d'IP qui téléchargent ce même torrent. Ta seedbox appartient à cette grappe d'IP.
Ils ont donc à la fois le nom du contenu (du film/album ou autre), et l'IP de ta seedbox.
A partir de là, ils peuvent faire la démarche auprès du fournisseur de seedbox pour obtenir l'identité correspondant à l'IP / l'heure / le traffic relevé. Si le fournisseur de seedbox est localisé en France, ça peut simplifier, à voir si c'est seulement les FAIs qui doivent répondre aux demandes d'identifications, ou si tout opérateur peut y être soumis. Il est vrai que cela leur complique leur affaire, car c'est un cas atypique. Et il est probable qu'ils abandonnent ici pour le moment, car leurs interlocuteurs habituels pour ce processus d'identification sont les FAIs français. Si le fournisseur est à l'étranger, la démarche serait grosso modo la même, sauf que les lois françaises ne les atteignent normalement pas directement. Il se peut néanmoins que ces fournisseurs répondent tout de même aux demandes d'identification. Ca dépends de la politique de confidentialité du fournisseur de seedbox, certains cèdent plus facilement à la pression que d'autres. D'ailleurs ce type de pression peut aussi fonctionner auprès des fournisseurs français. Donc ça contrebalance le constat que je fais dans mon précédent message. Légalement, la hadopi n'a pas accès aux journaux, mais elle peut toujours quand meme essayer de les demander. A voir ensuite si l'intermédiaire technique collabore ou pas. C'est un type de pression comparable, éxercé sur les intermédiaires techniques, qui, ici et ailleurs, parvient à faire fermer des sites de téléchargement, censurer des liens ou des articles, payer des rançons aux internautes pris en flagre de téléchargement (je pense au cas de l'allemagne, et des états-unis). Comme pour les VPNs, ceux-ci peuvent très bien balancer l'identité des personnes qui utilisent leur service, je me demande si ça n'est pas précisé dans leurs conditions générales d'utilisation. Eux, intermédiaires techniques, ça les avantage puisque ça les déresponsabilise légalement.
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