Même si j'avais pas une super culture de l'underground à l'époque Napster, je crois que ça tenait bien la route. En tout cas, les quelques références culturelles qu'il cite dans son article sont plutôt "pop", donc je pense qu'elles étaient relativement trouvables. Il mentionne Aphex Twin et justement je téléchargeais pas mal d'artistes de chez Warp Records. J'ai aussi rejoint soulseek assez tôt (en faisant un crochet par Audiogalaxy), je pense pas que le gouffre en terme de choix était si significatif, mais il parle peut être des débuts de Napster (que je n'ai pas connu). La disponibilité des fichiers variait aussi avec l'heure, on disait aussi le soir que "l'Amérique se lève", et c'est aussi le soir où les gens rentrent du boulot en France !
C'est sûr que les P2P qui ont succédé à Napster ont aussi hérité de ses mp3 déjà encodés et mis en partage, et bon le nombre d'internautes a dû être croissant, idem pour la capacité des connexions, et la démocratisation de la pratique du téléchargement, donc tout ça a aidé.
Il parle aussi de ses logs de chat, heh, je trainais pas trop sur ces tchats, d'ailleurs au début Soulseek n'avait qu'une seule chatroom générale. J'ai une certaine nostalgie de mes logs IRC (et MSN, et emails ... bref, souvenirs et trophés), que je consulte assez peu (mais justement ces jours-ci je fais du tri dans mes FTPs, et je récupère des vieux fichiers qui font bien plaisir
enfin, ce ne sont pas des logs de discussion, plutôt des photos ou mes vieux TP de prog
).
Il parle d'une certaine catégorie de personnes: les "connaisseurs" en musique. Ouais ils sont pompeux (la lecture d'une chronique de magazine m'insupporte toujours assez), et bon les gens qu'on croise sur le net ont parfois acquis une certaine culture, peuvent être intellectualisés, politisés, ça peut donner lieu à quelques combats de coqs.
Bon, sinon ça n'est qu'un témoignage, ça n'est pas une analyse que là j'aurais pu critiquer (ouais c'est une habitude quand on me donne un texte je m'attend à devoir en faire la critique
), donc mes réactions, bah, juste ça. On pourrait analyser nos propres histoires du P2P de manière un peu plus approfondie, son histoire rafraichit effectivement quelques pistes.